Contenu

La dépression, également connue sous le nom de trouble dépressif majeur, est liée à une morbimortalité élevée. La maladie nécessite donc un traitement efficace. Cependant, 1 patient sur 3 ne répond pas ou ne répond pas suffisamment à un traitement par ISRS (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) ou antidépresseurs.

La recherche neurobiologique montre que la dépression ne se résume à une simple perturbation des hormones sérotoninergiques. Comme pour de nombreuses autres maladies chroniques, un mode de vie malsain est probablement en partie à l'origine de la dépression. C'est pourquoi, afin de traiter plus efficacement cette maladie grave, l'attention se porte de plus en plus sur le diagnostic du mode de vie et sur l'importance des changements au niveau du mode de vie.

Des chiffres précis

La dépression est une maladie grave. Ceux qui en souffrent sont pratiquement incapables de ressentir un sentiment de bonheur. En outre, les personnes souffrant de dépression peuvent également rencontrer d'autres problèmes de santé, tels que des troubles du sommeil, un risque accru de maladies cardiovasculaires et de diabète, ainsi qu'un risque très élevé de suicide. Environ 60 % des suicides sont diagnostiqués chez des personnes souffrant de dépression. Par conséquent, la maladie réduit l'espérance de vie moyenne de 25 à 30 ans.

L'hormone du bonheur rend-elle vraiment heureux ?

Dans les années 1970, on pensait que la dépression était due à une trop faible concentration de sérotonine dans certaines parties du cerveau. La sérotonine est un neurotransmetteur responsable de la communication entre les neurones qui jouent un rôle dans la régulation de nos émotions.

La fluoxétine (mieux connue sous le nom de Prozac) a été le premier ISRS mis sur le marché en 1986. Un ISRS inhibe la recapture de la sérotonine au niveau de la communication entre deux neurones. La concentration de sérotonine reste ainsi élevée, ce qui permet aux neurones de mieux communiquer entre eux. La fluoxétine et d'autres ISRS sont encore massivement utilisés aujourd'hui pour traiter la dépression, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) et les crises de panique. En fait, dans les médias, la sérotonine est souvent appelée, à tort, l'hormone du bonheur.

Études récentes

La recherche montre que toutes les dépressions ne peuvent pas être traitées par des ISRS. On estime qu'1 patient sur 3 ne répond pas ou ne répond pas suffisamment à ce médicament. Certaines études rapportent même qu'un traitement par ISRS ne serait pas supérieur à un traitement par placebo.

Des recherches neurobiologiques récentes montrent que la sérotonine n'est probablement qu'une partie du problème. Certains facteurs génétiques entrent également en jeu. Cette étude a également montré que :

  • une baisse des concentrations de sérotonine dans le cerveau ne conduit pas systématiquement à la dépression.
  • les traitements de la dépression qui ne sont pas basés sur la sérotonine sont également efficaces. On peut penser ici, par exemple, à la psychothérapie.
  • Les ISRS agissent déjà dans l'heure qui suit leur prise. Mais il faut encore 3 à 4 semaines après le début du traitement pour que l'effet du médicament devienne mesurable.

Deux mécanismes

La recherche récente décrit 2 autres mécanismes à l'origine de la dépression. Ceux-ci sont fortement influencés par le mode de vie d'une personne. Par conséquent, on pense de plus en plus que la dépression est liée à un comportement malsain, et plus précisément, à une combinaison d'hypercortisolisme et de neuroinflammation.

Un premier mécanisme est celui de l'hypercortisolisme dû à une dysrégulation de l'axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) provoquée par un stress chronique. Des concentrations de cortisol élevées chroniques ou un stress élevé chronique ont un effet neurotoxique sur le cerveau. Cette dysrégulation explique également les problèmes de sommeil chez les personnes souffrant de dépression.

Un deuxième mécanisme est celui de la neuroinflammation due à une maladie inflammatoire systémique chronique (ISC). Les causes les plus courantes sont les infections (graves) telles que l'herpès, l'EBV, la chlamydia ou le COVID-19, ou l'insulinorésistance.

Miser sur la prévention

Le nombre des suicides dus à la dépression est également en hausse. Il est donc nécessaire de trouver un moyen efficace de traiter cette maladie. Les ISRS et les antidépresseurs restent importants, mais la prévention joue également un rôle majeur. Recourir à des analyses du mode de vie et procéder à des changements du mode de vie peuvent être utiles dans ce cadre. Fidlab a donc mis au point deux tests ciblés.

  • Stress Check : mise en évidence de l'hypercortisolisme par un test salivaire

Les résultats donnent l'impulsion nécessaire pour inverser durablement les mauvaises habitudes de vie afin de lutter contre la dépression, voire l'éviter.

Envie d'en savoir plus ?

Écoutez Gekke Genen podcast #10 : Een andere kijk op depressie. Vous y découvrirez comment la neuroinflammation, une perturbation du système de réponse au stress et la génétique peuvent conduire à différentes formes de dépression. Nous y parlons aussi du fonctionnement de la sérotonine dans le cerveau et de l'impact de sa compréhension sur le traitement.