Ce n'est un secret pour personne : les maladies pulmonaires chroniques, les maladies cardiovasculaires et notre santé mentale sont affectées par la pollution de l'air. C'est ce qui ressort de 2 études menées par l'Onafhankelijk Ziekenfondsen et la KU Leuven (« Vervuilde lucht triggert burn-out en depressie »). Ces études ont examiné le lien entre la pollution de l'air et l'incapacité de travail due à des troubles mentaux.
L'étude ne s'est pas contentée d'examiner l'incapacité de travail, elle a également étudié le lien entre la pollution atmosphérique et l'impact sur les soins de santé chez les adultes souffrant de maladies chroniques telles que l'hypertension ou la dépression. Les résultats ne sont pas surprenants.
Réactions inflammatoires
Une réponse inflammatoire du système immunitaire est la base commune aux réactions à court et à long terme. La réponse inflammatoire ou l'inflammation est à la fois l'amie et l'ennemie. D'un point de vue évolutif, c'est une amie car elle fait partie de notre réaction de défense naturelle. Cependant, elle ne s'arrête pas spontanément, il s'agit d'un processus actif.
Et, par ailleurs, en raison des conditions de vie, l'inflammation est aussi une ennemie. En fait, en cas d'inflammation chronique, tout va mal. Le processus ne s'arrête jamais, de sorte que l'inflammation continue à circuler insidieusement et à se déclencher chaque fois que le système immunitaire épuisé.
De nombreuses études nous ont entretemps montré que ces réactions inflammatoires incontrôlées sont très probablement, en partie, à l'origine de la plupart des syndromes chroniques. La pollution atmosphérique fait également partie de la catégorie des facteurs environnementaux que nous ne pouvons plus éviter. Prenons l'exemple du PFOS.
Cause : notre société industrialisée ?
Bien entendu, l'environnement et le cadre de vie sont des exemples fréquemment cités. Mais, notre mode de vie lui-même est également responsable. Aujourd'hui, c'est un fait scientifique. Cependant, les conseils en matière de nutrition et d'exercice physique, la gestion du sommeil et du stress ne sont guère pris en compte dans les méthodes de traitement des maladies chroniques.
Combien de maladies chroniques pourraient être évitées ou au moins réduites si l'on se concentrait davantage sur l'impact du mode de vie sur la santé et sur une plus grande sensibilisation à notre environnement ? Cela incite à la réflexion.
Tous responsables
Les défis n'ont jamais été aussi importants et nous ne pouvons pas continuer à ignorer le nombre croissant de maladies chroniques. Il y a donc du pain sur la planche. Les autorités doivent informer correctement la population et prendre davantage soin de notre environnement. Mais en fin de compte, c'est à chacun qu'il incombe de faire des choix de vie plus sains.
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Références
- Kortstondige blootstelling aan omgevingsluchtverontreiniging en arbeidsongeschiktheid en zorggebruik: wetenschappelijke synthese. Publication d' Onafhankelijke ziekenfondsen, septembre 2021
- Robert K. Naviaux.Perspective: Cell danger response Biology-The new science that connects environmental health with mitochondria and the rising tide of chronic illness. Mitochondrion. 2020 Mar;51, 40-45
- David Furman et al. Chronic inflammation in the etiology of disease across the life span. Nature Medicine; dec 2019; 25,1822-1832
- Anne M. Minihane et al. Low-grade inflammation, diet composition and health: current research evidence and its translation. Br J Nutr. 2015 Oct 14; 114(7):999-101